mercredi 29 février 2012

La saga du logement

Pfff... Par où commencer? Le début? Ça ferait du sens en effet… Je vais essayer de démêler ça!

Donc, pour ceux qui ne le savent pas, j’ai appliqué pour cet échange universitaire seulement en octobre dernier (après, naturellement, quelques débats contre le système administratif qui s’amuse toujours autant à mettre des bâtons dans les roues juste pour tester votre niveau de motivation et de persévérance). Et pour quelques sombres raisons (encore inconnues), je n’ai eu que la confirmation officielle de ma participation qu’en début janvier (donc tout juste une semaine avec que ma session universitaire à Ottawa ne commence). Donc, même si Dublin City University (DCU, mon université du moment) offrait des résidences sur et hors campus pour les étudiants en échange, il était rendu assez trop tard pour appliquer et penser avoir une place. Aussi, il faut savoir que vivre à Dublin coûte cher. En fait, elle a la chance d’être la 14e ville en Europe où il coûte le plus cher à se loger (Londres remportant le médaille d’or). On était 3 étudiantes de l’Université d’Ottawa a participer à cet échange et on a décidé de tenter de se trouver un logement ensemble (pour se rendre compte que même si cette option comporte des bons points, chercher un appart pour 3 à Dublin c’est compliqué en crime!). On a donc commencé à faire des recherches sur les sites web irlandais qui louent des appartements ou des maisons. Le problème est que soit les logements étaient trop chers, soit on n’obtenait pas de réponse à notre demande, soit la place était déjà louée (malgré le fait que l’annonce soit toujours présente sur le site…tsss…). Aussi, beaucoup de maisons à louer (à Dublin, la majorité sont des semi-détachés) étaient disponibles pour minimum un an. J’aime Dublin, mais pas à ce point-là!

Donc en arrivant à Dublin, on avait seulement 2 places à visiter malgré nos recherches intenses. On pensait qu’en étant sur place les recherches se faciliteraient (dans ma grande naïveté, je pensais qu’il pleuvrait des demandes d’appartement et que ça serait facile… quelle naïveté de débutante…), mais le seul avantage était qu’on pouvait maintenant directement appeler les gens pour se faire dire que le logement n’était pas disponible pour le moment (mais pourquoi s’est pas écrit sur le site internet alors!!!).

Notre chambre à l'auberge - 
vue de mon lit
On est toutes passée par une phase de découragement profond, je crois. Du moins, moi oui! Avec tous les autres étudiants qui te demande où tu vis et tu dois leur répondre « une chambre d’auberge parce que j’ai pas encore trouvé de place… ». Et recevoir à chaque fois une expression de « c’est vraiment poche » ou « isssh… comment tu vas faire »…!
Notre chambre à l'auberge - 
vue de la porte
J’avoue que je voulais vraiment avoir ma propre chambre… et ne pas passer tout mon budget dans le loyer et ne plus pouvoir rien faire après parce que je serais tellement serré dans mon budget. Et ça semblait impossible de marier les deux! À un point, on avait un monsieur qui nous offrait une chambre dans une maison (voir ici les 3 à partager une chambre) qui n’était ni près du centre-ville ou de l’école (située environ 8km du centre-ville, plus en banlieue) pour 100 euros/semaine. Il avait aussi des chambres dans un appartement au centre-ville et pouvait nous offrir une petite chambre lit-jumeau et une avec un lit simple. Mais, par le temps qu’on le recontacte 2 jours plus tard, cette option n’était même plus valide! On avait aussi contacté une des résidences étudiantes suggérée par l’université (Botanic Garden) où un appartement à 3 chambres étaient disponibles à une date vague parce qu’il devait être repeint… Joie… Pendant ce temps, nous on rallongeait notre séjour à l’auberge en relouant et relouant notre chambre à chaque 2 jours (au moins, on avait notre chambre à 3 lits avec le sol recouvert littéralement de bagages!). On est resté à l’auberge pendant 2 semaines, mais au moins à la fin ils nous faisaient des vraiment bons deals… On même dû changer de chambre à la fin parce qu’elle avait été louée :(  Et on n’avait pas de cuisine donc on vivait de bouffe de resto et de quelques achats à l’épicerie. Entk les employés de l’auberge nous ont dit qu’on pouvait passer quand on voulait pour un thé /café parce que ça avait vraiment été agréable de nous avoir autour! Ah ben…!

MEILLEUR (et énorme!) 
gâteau au chocolat!
Le 10 février au soir (on était à l’auberge depuis le 30 janvier… et la session était déjà commencée depuis 1 semaine), vraiment contentes on a tout remballé nos bagages et on a déménagé à Botanic Garden (finalement, ils en avaient fini avec la foutue peinture… il est important ici de mentionner que le concierge de l’appart est un gars fin vingtaine qui semble débordé par la vie, ne retourne pas les appels et doit penser que je suis un peu harcelante avec le nombre de textos et d’appels que je lui envoyais…). On s’est même payé un super souper à un resto Thai pour fêter notre déménagement (avec le plus méga morceau de gâteau au chocolat!). Avoir su la déception qu’on aurait! On avait un GIGA appart (2 étages
Botanic Garden -
au moins j'ai eu ma porte rouge!
 et demi, 5 chambres, 2 salles de bains, longs couloirs). Oui, je sais, ça sonne vraiment le fun. Mais ce n’était pas le cas… Disons qu’on l’a pas remarqué sur le coup parce qu’on était juste contente d’avoir trouvé une place et de ne pas finir dans la rue. Cependant, on a remarqué le soir même, une fois un peu plus installées, combien la place était sale (et combien ça serait frustrant à tout nettoyer et FRETTE! Et, pour une place meublée, combien il manquait de chose. Pour mettre en contexte, la place coûte 350 euros/personne/mois tout inclus sauf l’électricité. Voilà l’arnaque. Ou une d’elles. Mais le bâtiment fonctionne avec des cartes d’électricité de 20 euros à mettre dans le conteur d’électricité (vraiment archaïque, c’est n’est pas comme ça normalement ailleurs). Et au rythme où on allait, à chauffer juste nos chambres quand on y était (et pas la nuit) (chaque pièce à sa chaufferette, les couloirs n’en n’ont pas donc sont toujours froid) et sans cuisiner, on passait 1 carte d’électricité/ 2 jours! Scandaleux! Et on avait quand même toujours froid. Et impossible de se débarrasser du froid humide pris dans les couloirs. Et la salle de bain restait toujours super humide. Je pensais que la toile de la fenêtre de la salle de bain était blanche picotée noire, mais le noir était en fait des moisissures... Oh yes! Ah oui, et on n’arrivait pas à avoir une connexion internet dans cet appartement (ou très faible). Disons que j’ai contacté assez vite le concierge pour lui faire savoir qu’on avait appliqué pour un appart à 3 chambres plus petit au début et qu’on voulait avoir ça si c’était possible. À l’instant même! Bon naturellement, il y a eu d’autres complications (et le fait qu’on recommençait déjà à chercher un appartement ailleurs au plus vite…).

Le salon/ la salle à manger (vue de la cuisine)
La cuisine (vue du salon)
Finalement, on a eu un appartement à 3 chambres fraîchement peinturé (donc on a toutes dormies aux vapeurs de peinture le premier soir!) le 15 février au soir. On lui a donné le grand ménage le premier soir (sérieux personne ne sait comment nettoyer une cuisine! Et le congélateur débranché puait tellement!). Au moins il est beaucoup plus petit que l’autre affaire où on logeait… Il est maintenant tout propre ET on peut chauffer à notre aise sans saigner à blanc notre porte-feuille. Et on a un bon internet (ironiquement, on passe d’une pleine connexion à 5 barres d’une extrémité du logement, à 1 barre à l’autre extrémité (ma chambre bien sûr!)! On a réussi à chasser l’humidité frette des lieux et au moins maintenant quand je mets mon linge le matin il est d’une température décente (et non gelé). Et je n’ai plus à m’emmitoufler dans ma douillette pour n’y sortir que mon nez gelé au matin. J’avais l’impression de faire du camping d’hiver à l’intérieur! Et non je n’exagère malheureusement aucun détail… On passe maintenant 1 carte d’électricité de 20 euro à chaque 5 jours ce qui est une vraiment bonne chose pour ce building! Et on est 3 à se séparer ça au moins. Le fait qu’on n’est pas là la fin de semaine doit aussi aider. Le pire, c’est que ce bâtiment est certifié par le ministère de l’Environnement…! Haha, elle est bonne… Au moins il est situé entre l’université (25 minutes de marche) et le centre-ville. Mais il n’y a aucun recyclage (il n’y en a pas partout en Irlande, ils ne sont pas super « environmental friendly » ici…) et il ne faut pas plus espérer avoir du compostage. Même chose sur le campus universitaire qui, ironiquement, offre un programme en Sciences environnementales… Ça fait vraiment mal de devoir tout jeter dans la poubelle…


L’essentiel à retenir dans tout ce blabla, c’est que, après maintenant un mois terre irlandaise, je peux maintenant dire que j’ai une place décente où vivre, mais crime que ça a été compliqué! Au moins ça fait des histoires à raconter… ;p

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