samedi 26 mai 2012

Au pays des moutons et de l'eau glacée




(A) Donegal, (B) Dublin
 
- 30 mars
Je suis enrhumée comme ça ne se peut pas depuis 3 jours, mais ça ne dérange pas parce que je pars toute la fin de semaine faire de la randonnée avec une trentaine d’étudiants du Hiking club (donc sûrement une quinzaine d’Allemands!) à Donegal, petite ville situé près de la côte nord-ouest de l’Irlande! Le linge et la bouffe sont pactés, ainsi qu’une pile énorme de mouchoirs et mes derniers précieux Advil. Ready to go!

On part en fin d’après-midi pour profiter durant environ 3h des routes sinueuses et étroites irlandaises dans un autobus voyageur (ça zigzague tellement qu’à un point un gars du groupe demande d’arrêter l’autobus parce qu’il ne se sent pas très bien…). Moi, mon nez et mes sinus, on tente de survivre. C’est aussi durant ce trajet que j’apprends d’amies qui étudient en Pennsylvanie que si plus de 5 filles vivent ensemble dans une maison ayant une cuisine, cela est considéré comme étant un bordel… Mais s’il n’y a pas de cuisine et plus de 5 filles, ou s’il y a un gars et plus de 5 filles, alors ce n’est pas considéré comme étant un bordel… Admirez cette belle logique… Mais dans un appartement, cette pseudo-loi ne s’applique apparemment pas. Et elle n’est pas applicable pour les gars non plus (donc les gars, vous pouvez être plus de 5 dans une maison ET avoir une cuisine… injustice…). C’est donc pour cette raison que les sororités universitaires en Pennsylvanie n’ont pas de cuisine. Ah ben…

Autre découverte venant de notre chauffeur de bus s’incrustant dans nos conversation sans rapport : si on désigne quelqu’un comme étant « a Chucky », on fait référence à une personne étant affiliée  l'IRLA (Irish Republican Liberation Army), armée qui tenta et tente d'obtenir l'unification et l'indépendance complète de la Couronne britannique pour tout l'île de l'Irlande (donc de l'Irlande du Nord également) par des moyens parfois plutôt controversés). À l'avenir, on va faire plus attention quand on va avoir une conversation qui va mener à parler de la poupée Chucky... Qui aurait cru

La gang du dortoir!
Donc, à l’auberge, on envahie la place (remarque, je ne pense pas qu’il y avait d’autres gens que nous) et on partage des dortoirs. Et justement, on se retrouve 5 filles (dont celles qui nous parlaient des « bordels » en Pennsylvanie) et 1 gars. Une chance qu’on avait un gars parce qu’on avait un méchante grosse cuisine dans cette maison et ça aurait définitivement fini en bordel autrement!   



- 31 mars
Des moutons! :)
Vue du haut des Bluestack Mountains

Randonnée dans les Bluestacks Mountains (bon, les Irlandais appellent tous les monts des montagnes, je ne commencerais pas à les corriger sur le sujet…). On est parti pour un bon 7h et, miracle, il faisait beau! Je peux aussi vous confirmer que plusieurs moutons ont été baptisés « Pipa » (surnom de la sœur de notre future reine d’Angleterre (Kate) pour les moins connaisseurs) par Mary, une de mes amies venant des USA, qui porte un profond amour pour les moutons irlandais! Et pour le mariage de Kate et William! Autre fait : notre randonnée se situe au même endroit où certaines scènes du film Brave Heart ont été tournées. C’est également durant cette randonnée où j’ai sérieusement failli me péter la gueule (exclure ici les nombreuses fois où je suis tombée sur mon derrière en descendant trop vite (ou à une vitesse normale) les côtes…). Il fallait passer par-dessus des clôtures de barbelés (pour passer par les terrains de fermiers) et, la 2e fois, j’ai perdu l’équilibre en devant passer le dessus de la clôture (de ~1m 30cm de hauteur) et je me serais écraser face la première (en espérant éviter les grosses roches dans l’herbe) si un des guides ne m’avaient pas littéralement attrapé dans ces bras! Trop tard pour passer inaperçue maintenant… Au moins j’ai simplement eu un accro dans mon pantalon et une égratignure de barbelé sur la jambe.

Vue à partir Bluestack Mountains
 - 1er avril

Quoi de mieux pour en finir avec un rhume qu’aller se lancer dans l’eau glacée du nord de l’océan Atlantique. Non? Eh bien oui! Entre le tir à l’arc, l’équitation et le coasteering (exploration de la côte en se lançant dans l’eau, puis en ressortant pour marcher le long des parois rocheuses de la côte et ainsi de suite), j’avais choisi le coasteering 2 semaines auparavant lors de l’inscription. C’était la seule activité des trois que je n’avais jamais tenté et ça avait l’air assez divertissant! Heureusement, on allait avoir un wetsuit et une veste de sauvetage. Mais je dois dire que même avec cela, rendu à cette journée, me lancer dans l’eau glacée semblait moins tentant. En fait, lors de mon inscription, j’avais légèrement (beaucoup) omis le facteur « eau glacée »… Et à voir le visage des gens (et sûrement le mien) après s’être lancé dans l’eau, une seule conclusion pouvait venir à l’esprit : c’était vraiment frette! Le wetsuit fait le travail pour les parties du corps couverte, mais les pieds (malgré les espadrilles) et les mains sont directement exposés à l’eau et, wow, ça transperce comme des couteaux! Sérieusement, ma première pensée, une fois que les connexions à mon cerveau ont pu se rétablir, a été de me dire que je pouvais maintenant imaginer ce que les gens du Titanic ont éprouvé! Malgré ça, l’expérience, qui dure environ 1h30, est quand même agréable en sont tout (je sais, je ne décris pas ça comme si ça l’avait été, mais ce l’était!). Et le guide était vraiment bien, et la gang vraiment le fun! Et en plus, l’eau salée, ça dégage les sinus comme ça ne se peut pas haha! Le moment désagréable de la fin a été lorsqu’il a fallu se changer sur le bord de la route. Tellement désagréable d’avoir froid et de devoir retirer ses vêtements mouillés au complet… sur le bord d’une route… Et un wetsuit en plus! Au moins, après, mes 3 couches de vêtements et ma tuque était la chose la plus agréable! Le bonheur des vêtements secs!
Ready to go coasteering!

dimanche 20 mai 2012

Mars : St Paddy's chez les roux et autres visites


Quand je repense au mois de mars, j’ai l’impression qu’il s’est passé peu et beaucoup de chose en même temps : j’ai moins voyagé que durant les autres mois (ou du moins qu’en février qui, académiquement, avait été un mois très tranquille), je suis restée autour de Dublin, car j’avais des projets/ examen/ un cours condensé enseigné par des profs assez moyens qui finissait. Donc j’allais goûter au côté moins intéressant/divertissant qui vient dans le « contrat » d’un échange étudiant universitaire : faire des travaux et étudier.

- 10 mars :
Newgrange vue de loin
Aujourd’hui, on s’en va visiter un site historique irlandais plus vieux que les pyramides égyptiennes! Newgrange. Première question qui me vient à l’esprit quand j’apprends ce fait : pourquoi, alors, les pyramides sont-elles connues mondialement alors que Newgrange est… moins connu par le commun des mortels? Même si Newgrange est impressionnant à voir, ce ne l’est probablement vraiment pas autant que ces très chères pyramides (que je n’ai pas encore eu la chance de voir…). Il est aussi intéressant de mentionner que ce site est 1000 ans plus vieux que Stonehenge (que je verrais plus tard dans mon voyage). Newgrange est une nécropole néolithique qui démontre les capacités en architecture des Hommes de la Préhistoire. L’emplacement de chaque pierre posée a été réfléchi et ne résulte pas du simple hasard. Ce site servait à recevoir les ossements des défunts des plus hautes sphères sociales (ça démontre aussi qu’il y a des classes sociales apparentes depuis un petit bout…). Bien entendu, maintenant, il n’y a plus d’ossements à l’intérieur de cette chambre. Et la chambre à l’intérieur est beaucoup plus petite que ce que l’extérieur laisserait présager. Et les photos à l’intérieur n’étaient pas permise donc ma parole devra être prise pour acquise! Fait intéressant sur ce lieu, au solciste d’hiver la lumière du soleil levant pénètre en ligne droite à l’intérieur du site de Newgrange pour illuminer pour un cours moment son intérieur. Seul un groupe de personnes sélectionnées par tirage peuvent assister à ce phénomène.

À notre retour à Dublin, ils nous restent assez de temps pour aller visiter la distillerie Jameson. Bon, mon amour pour le whiskey ne s’est pas soudainement développé en Irlande. Je trouve que s’est toujours… pas super bon! Mais c’était quand même une place vraiment intéressante à visiter. C’est toute de même une partie de l’histoire irlandaise. On avait un verre de Jameson à la fin, mais n’étant pas fan du Jameson on the rock j’ai plutôt opté pour le mix « Jameson + jus de canneberge » (qui n’est peut-être pas le meilleur mélange non plus!)

- 11 mars :
Football gaélique
Hurling
On s’investi à fond dans la culture irlandaise : Hurling Game + Gaelic Football Game! Deux sports comment dire… full contact!!! C’est assez impressionnant à regarder sur place dans le stade (Croke Park). C’est simplement fou la vitesse des joueurs et la force déployée! Et il y avait un certain moment d’adaptation au début des matches à s’habituer à voir les joueurs se renter dedans sans recevoir de cartons jaunes/rouges. Je me demandais à un moment, justement, si recevoir un de ces cartons étaient possible dans ces sports… jusqu’à ce qu’un des joueurs descende les shorts d’un joueur de l’équipe adverse durant la partie de Gaelic Football. Ah, il fallait donc que ça se rende à ce point…! Côté hurling, il était surprenant d’apprendre que le casque n’est obligatoire que depuis quelques années (3 ans, je crois bien) alors que le sport se joue avec un bâton de bois et permet le plein contact (et côté contact, les joueurs ne se retiennent pas!). Disons que le casque a toujours été permis, mais ceux qui le portaient se faisaient parfois pointer comme étant moins tough. Sérieusement, j’aimerais mieux avoir l’air moins tough et éviter les multiples commotions cérébrales! Parce qu’à te faire brasser le cerveau comme ça…
Pour comprendre un peu le hurling http://www.youtube.com/watch?v=TmzivRetelE et le football gaélique http://www.youtube.com/watch?v=TEAbWrdB9XU


- 17 mars : ST-PATRICK


Bon, c’est la St-Patrick. Je suis en Irlande, à Dublin. LA place, non? Ironiquement, je n’ai absolument jamais fêté la St-Patrick. J’ai en fait toujours eu de la difficulté à me rappeler de la date de cette fête. Bref, je n’y avais jamais prêtée attention avant de me trouver en terre native de cet événement. Et on l’attendait avec impatience cette date! Et en tant que bons touristes de longue durée à Dublin, on a décidé qu’on s’investirait à fond dans la fête en se concoctant un su-per-be habillement. Le vert et les trèfles étaient de la partie! Il y a une chaîne de magasins à Dublin nommé Carrolls (qu’on trouve à chaque 3 coins de rue) qui est le parfait magasin pour le touriste qui veut acheter quelconque trucs faisant référence à l’Irlande (du verre à shooter avec un farfadet dedans, au tambourin traditionnel en passant par les bobettes à trèfles (oh que oui!)), dont une section accessoire qu’on a tenté de ne pas trop dévaliser…! Donc le 17 mars, on se lève tôt pour se préparer, puis on file vers le centre-ville où un ami nous a réservé des places aux fenêtres du 2e étage d’un pub pour regarder le 
défilé de la St-Patrick. C’est des places de choix, mais moi j’ai vraiment le goût de voir ça de dehors dans la foule. Donc, Ria et moi, on se trouve LES places de choix : sur des petits poteaux bordant le trottoir (remarque, on a des amis qui ont réussi à regarder la parade du haut d’une cabine téléphonique!). Le plus compliqué pour moi fut de monter sur mon « observatoire ». En jupe, ce n’est pas pratique. J’ai donc gentiment demandé de l’aide à un groupe de gars qui se trouvait près de moi, et ça a fini qu’un d’eux m’a carrément soulevé par la taille pour me monter sur le poteau. Euh… merci! Donc je suis restée pendant plus de 2h sur un poteau à peine moins large que mes 2 pieds et c’était fantastique! J’ai adoré l’atmosphère de ce rassemblement, du défilé. Cependant, il parait qu’il n’était pas aussi bien que les autres années. Oh well, moi je n’ai pas de point de comparaison! Sinon, le reste de la journée de la St-Patrick consiste au fait que la majorité de la population irlandaise (ou du moins de Dublin) a fini dans un pub et buvait. Mais ça, ce n’est pas vraiment différent des autres samedis en Irlande, selon moi. Et les pubs étaient plein à craquer parce que c’était la finalement de la coupe de rugby des 6 Nations et l’Irlande jouait (et a perdu contre l’Angleterre…). Sinon, le lendemain après un réveil assez tardif (!), on est allé faire un tour à la foire qui était en ville pour la St-Patrick. Au menu, hot-dog et barbe à papa! Menoum menoum!

Maintenant finit le plaisir, on devait affronter la mi-session….